Le Grand Conseil vaudois a adopté ce jour, avec le soutien du groupe UDC, une résolution interpartis PLR-UDC réclamant une réforme du système d’importation des vins étrangers. Face à l’effondrement de la consommation de vin suisse et à la concurrence déloyale des vins importés, cette prise de position marque un tournant.

Aujourd’hui, la Suisse importe jusqu’à 170 millions de litres de vins étrangers sous contingent tarifaire préférentiel, alors que la consommation totale a chuté à 218 millions de litres. Ce contingent a été fixé à la fin des années 80, à une époque où la consommation était 40% plus élevée qu’aujourd’hui. Les vignerons souffrent, et pendant ce temps, le marché suisse est inondé de vins étrangers bradés en grande surface. Il est temps d’agir. Cette résolution envoie un signal fort à la Confédération : il faut revoir les règles.

Les vins suisses, et en particulier vaudois, paient le prix de cette distorsion : baisse de la consommation, pertes de parts de marché, effondrement des revenus. Pendant ce temps, les vins européens, produits à bas coût, arrivent massivement sur notre territoire et profitent de marges plus élevées pour les distributeurs que les vins suisses, pourtant bien plus chers à produire.

Rétablir la justice économique : des règles à changer

La résolution adoptée demande à la Confédération :

• De revoir à la baisse le volume du contingent tarifaire, pour l’adapter à la consommation réelle ;
• D’utiliser pleinement la marge de manœuvre permise par l’OMC pour protéger la production locale ;
• De modifier l’ordonnance sur le vin (art. 45) pour que les importateurs obtiennent des parts de contingent uniquement s’ils participent à la promotion du vin suisse.

Dans sa déclaration, le groupe UDC a également appelé les restaurateurs, hôteliers et bars vaudois à jouer le jeu et à mettre en avant le vin vaudois sur leurs cartes. Le soutien aux vignerons doit être une évidence, surtout dans un canton qui représente le 2^e bassin viticole du pays. A ce titre, comment ne pas blâmer les grandes surfaces qui proposent de grosses réductions sur le vin étranger, encourageant ainsi les consommateurs à détourner des vins suisses et vaudois en jouant sur le porte-monnaie ?

L’UDC Vaud agit pour nos producteurs, pas pour les importateurs

De même, l’État ne peut plus subventionner des événements publics où l’on sert du vin étranger. À ce titre, la motion du député Olivier Agassis, actuellement en discussion, propose que seuls des vins vaudois soient servis lors des manifestations bénéficiant d’un soutien cantonal. Une exigence de cohérence et de respect pour nos producteurs.

L’UDC Vaud continuera à défendre sans relâche le vin de notre canton, les femmes et les hommes qui le produisent, et le bon sens économique. Il est inadmissible que nos propres politiques, nos subventions, nos pratiques administratives favorisent la concurrence étrangère au détriment de notre terroir.