Communiqué de presse

Les grévistes prennent les écoliers et les parents en otage

20 Jan, 2023

Le 19 janvier, de nombreux parents vaudois ont reçu une notice scolaire indiquant que les écoliers auront congé le lundi 23 janvier prochain, car certains enseignants participeront à une grève. Cette situation laisse de nombreux parents sans solution de garde à très court terme pour des motifs qui ne se justifient clairement pas. L’UDC interviendra mardi prochain au Grand Conseil contre cette prise d’otage des parents et des écoliers.

Lundi prochain, plusieurs enseignants feront grève. Les grévistes estiment que l’indexation des salaires pour 2023 est insuffisante. Par voie de conséquence, de nombreux établissements scolaires ont informé les parents d’élève que leurs enfants auront congé le 23 janvier. Cette annonce à très court terme laisse de nombreuses familles sans solution de garde et prétérite les écoliers, les parents et les entreprises de notre Canton, car certains parents ne pourront se rendre au travail devant s’occuper de leurs enfants. Cette prise d’otage des familles par les grévistes est injustifiable.

Aux yeux de l’UDC et en comparaison avec les travailleurs du secteur privé, les enseignants bénéficient de conditions de travail tout à fait acceptable. S’il est évident que cette profession possède aussi des difficultés et que les enseignants sont tenus à certains sacrifices, il est juste de constater qu’il y a aussi des avantages liés à ce métier que de nombreux autres travailleurs ne peuvent tout simplement pas envisager. De plus, les employés de l’Etat bénéficient chaque année d’une augmentation de leurs revenus grâce aux anuités, ainsi qu’en 2023 d’une seconde augmentation sous la forme d’une indexation aux coûts de la vie.

Ne pas creuser d’inégalité sociale entre le secteur privé et le secteur public

Or, il faut mettre en relation ces conditions avec celles des professionnels du secteur privé, qui ont été confrontés à de graves problèmes depuis la crise sanitaire de 2020 et celle du pouvoir d’achat depuis février 2022. Pour des dizaines de milliers de travailleurs du secteur privé, dont les horaires et les conditions de travail sont bien plus astreignants que ceux des enseignants, il n’y a pas d’augmentation de salaire ni d’indexation de ceux-ci en 2023. L’attitude des grévistes creuse un dangereux fossé entre les travailleurs du privé et ceux du public.

L’UDC ne s’oppose pas à l’indexation des salaires des employés de l’Etat, mais notre parti trouve indécent de la part des grévistes de prendre en otage les écoliers, les parents et les entreprises sous prétexte que l’indexation n’est pas suffisante à leurs yeux alors que de très nombreux contribuables n’osent même pas demander un seul franc d’augmentation de salaire.

Des milliards de francs d’argent public pour recapitaliser la retraite des enseignants

De surcroît, il faut également rappeler que les contribuables vaudois ont déjà dû sauver une première fois la Caisse de pension de l’Etat de Vaud en la recapitalisant il y a tout juste 10 ans d’un montant proche de 1.5 milliard de francs. Il est désormais clair que cette somme ne suffira pas et qu’une nouvelle recapitalisation de plusieurs milliards de francs sera bientôt nécessaire. Les grévistes semblent donc avoir oublié que ce sont également les contribuables qui passeront à la caisse pour garantir les retraites des employés de l’Etat.

Considérant l’ensemble de la situation, l’UDC Vaud estime la grève du lundi 23 janvier prochain et les revendications des grévistes comme injustifiées et arrogantes. Il s’agit d’une véritable prise d’otage des écoliers et des parents. C’est pourquoi l’UDC, par l’intermédiaire du président du groupe des députés, Yvan Pahud, interviendra dans ce sens au Grand Conseil.

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